L’adhésion à un Plan épargne retraite (PER) permet de percevoir des revenus complémentaires à partir de l’âge de 62 ans. Ceux-ci sont plus ou moins confortables, en fonction de la qualité des versements qui y ont été réalisés tout au long de la vie active. Le souscripteur devenu crédirentier perçoit alors des rentes à vie.
Les trois principaux critères pour le calcul
Le calcul tient compte de trois critères principaux : le montant capitalisé, le rendement et la table de mortalité.
Le montant capitalisé
Le montant de la rente à verser est basée sur l’épargne constituée ; le capital ainsi constitué fera l’objet d’une conversion sur la base d’un barème préétabli. Le taux est fonction de l’âge du crédirentier au moment de la définition de la rente (il en existe plusieurs types : rente simple, réversible, avec annuités garanties, par palier ou encore avec option dépendance).
Le rendement
Un contrat générant un bon rendement donne lieu à une valorisation optimale du capital fructifié. Il est donc intéressant de déterminer ce critère dès le départ. Vigilance quant aux frais prélevés, car ils vont influencer la rentabilité nette du placement.
La table de mortalité
C’est sur la base de la table de mortalité que l’espérance de vie sera calculée. Par ailleurs, l’âge de l’épargnant est déterminant car influence la période de versement de ses cotisations. Plus il est jeune, plus cette période s’étend dans le temps.
Comparer les différents PER par rapport aux options de sortie en rentes
Bien comparer les PER est primordial avant de souscrire et différents critères seront relevés (rendement, frais appliqués, diversité des supports). L’existence de différentes options de sortie en rente fait également partie de ces critères de sélection. Cela afin de réaliser le meilleur choix pour profiter de son PER pendant toute la durée de la retraite, voire d’inclure son conjoint ou ses proches parmi les bénéficiaires, à son décès.
L’avantage de l’option sortie en rente
La sortie en rente est avantageuse par rapport à sa fiscalité : les montants versés sont soumis à un abattement forfaitaire de 10% qui s’applique sur les revenus imposables du crédirentier. Cela à condition que le régime soit celui de la rente viagère à titre gratuit (RVTG).
Rappelons qu’avec le PER, le régime fiscal applicable peut être celui mentionné plus haut (RVTG) ou celui de la rente viagère à titre onéreux (RVTO). Ce, par rapport au choix de la fiscalité pendant la phase d’alimentation du PER : déductibilité ou non des versements.
En ce qui concerne la rente à titre onéreux et son régime fiscal, elle tient compte de l’âge du crédirentier au moment de l’entrée en jouissance. La fiscalité est calculée par rapport aux arrérages et suivant une certaine fraction : 70% si le crédirentier est âgé de moins de 50 ans, 50% s’il est âgé de 50 ans à 59 ans, 40% s’il est âgé de 60 ans à 69 ans et 30% s’il est âgé de plus de 69 ans.
Quelles sont les autres possibilités de sortie avec le PER ?
Rappelons que le PER recueille aussi bien les versements individuels que ceux de l’employeur (pour les salariés et les cadres d’entreprise). Seule la sortie en rente viagère est autorisée pour le PER professionnel (aussi appelé PER catégoriel). Le PER collectif et le PER individuel, en revanche, autorisent la sortie en rente et/ou en capital. Ce qui fait d’ailleurs partie des principaux avantages de ce nouveau produit de la loi PACTE, et dans le but de le rendre plus attractif. L’objectif est d’encourager les Français à y placer régulièrement une partie de leur trésorerie, le plus tôt possible de préférence, pour garantir une retraite confortable, complémentaire à celle de base versée par les caisses de l’État.